Objectif Décroissance Par des auteurs de la revue Silence (Ecologie - Alternatives - Non-violence)

, par Matthieu Marcillaud

Il n’est plus d’hésitation possible : la décroissance est nécessaire au respect de la Terre et des rapports sociaux.

L’idée forte : changer notre comportement maintenant vers plus d’écologie tant que l’on peut encore le faire dans la douceur, plutôt que dans cinquante ans, où les changements climatiques boulversants obligeront un Etat éco-totalitaire pour faire face (et donc de l’oppression et non des libertés).

Ce livre offre de nombreuses idées pertinentes de changements, prône un commerce de proximité, un partage plutôt qu’une appropriation des ressources, une limitation de la consommation (et des dépenses énergétiques) au minimum, une auto-suffisance alimentaire (bien plus saine que les produits de supermarchés)... Il s’agit de tendre vers plus d’humanité et de respect de l’homme et de la nature. Le bonheur et la richesse proviennent de l’Etre et de l’échange, non de la possession d’objets (paraître, avoir).

Cette définition même du bonheur signe l’incohérence du système capitaliste et de notre l’économie de marché (l’offre créant la demande).

Une petite anecdote est racontée dans ce livre (p183) :
 une tribu indienne d’Amazonie coupait (lentement) son bois avec des pierres aiguisées. Des missionnaires leurs donnèrent des haches ; un an plus tard, les indiens déclaraient aux missionnaires en visite « c’est formidable, nous allons dix fois plus vite qu’avant ». Les missionnaires demandèrent s’ils coupaient donc plus de bois. Et les indiens répondirent étonnés : « Pourquoi couper plus de bois ? Nous coupons comme avant ce qu’il nous faut et, grâce à vous, nous avons plus de temps pour profiter de notre existence ».

Pourquoi donc vouloir toujours plus ?