Du sahara aux Cévennes de Pierre Rabhi

, par Matthieu Marcillaud

Plein de sincérité, Pierre Rabhi nous livre quelques aventures de sa vie, d’enfant algérien musulman au catholique français qui, dans un dur labeur réussi à faire vivre ses envies de retour à la terre en devenant paysan dans les Cévennes, honorant les cycles de la nature avec l’agroécologie ou la biodynamie. C’est un récit profond de poête qui s’est débattu des années à la limite de la misère, et pour qui, aussi, pauvreté rime avec richesse.

Voici les mots qui clôturent son discours :
« Partis de rien, nous sommes devenus des gens qui ont réussi à subsister sur un bout de terre presque inhospitalier. Et si nous avions à dire quelque chose, ce serait que notre malheureuse société n’est pas une fatalité, mais l’image pétrifiée de notre conscience. Nous avons fait des choix générateurs d’injustice pour le plus grand nombre et de boulimie maladive pour une minorité. Il faudra bien que nous changions ce désordre. Le superflu est reconnaissable à ce qu’il se retourne contre vous en vous donnant l’illusion qu’il est à votre service. Le seuil idéal a pour limite la nécessité. Au delà commence l’avidité des gens qui ont peur, en même temps que les troubles de toutes natures. »