Lever de bonne heure ce matin,
Les ch’veux en pétard, ça c’est rien,
Samedi de janvier, feuilles givrées,
Mais l’soleil est là, chouette journée.
Quel contraste en fin de semaine,
A la ferme, aventure humaine,
Le p’tit colibri sort de l’oeuf,
De ses rêves dessine un monde neuf.
P’tit déj et causeries au voisin,
Avant le départ faire le pain,
En chemin rire comme des enfants,
S’chamailler et brailler dans les champs.
Souvenir d’un bon week-end,
A la ferme, épopée humaine,
Le p’tit colibri dans son nid
Concrétise sa nouvelle vie.
S’partager les tâches au terrain,
Partir au hasard de bon train
R’piquer les salades des fainéants,
Sur buttes paillées, tête au vent.
Venir ici quelle aubaine,
Douce ferme et chaleur humaine,
Le p’tit colibri sort du nid,
S’aventure sur le sol reverdit.
Semer au passage quelques grains,
P’tit froid au panards et aux mains,
Planter la vigne du verger,
Au sommet des buttes empierrées.
D’une journée au simple domaine,
D’une ferme à la taille humaine,
Le p’tit colibri tend ses ailes
Et s’élance au coeur de la plaine.
Puis rentrer au chaud, épuisé,
Un r’pas végétarien savourer,
La nuit puis dimanche sont passés
Alors on part chez soi tristounet.
On n’récolte que ce que l’on sème,
A la ferme effervescence humaine,
Le petit colibri bat des ailes,
Il s’enivre des fleurs de la plaine.
Les jours de la s’maine, quel dédain,
Sortir du plumard, il faut bien ;
Viv’ment vendredi, que stoppent ces folies,
Pour retrouver ravi la ferme colibri.
Le petit colibri que l’on aime,
Gazouille et gazouille sur la plaine,
Car un verger bio sort de l’eau,
Vie rêvée pour tous les oiseaux.
Matthieu Marcillaud
23 janvier 2006,
A mon bureau,
Angoulême.
Après un week end à la ferme naissante de Richard et Madeleine « au petit colibri ».