Tu vois, c’était là que je m’installais La plupart du temps et des soirées J’regardais les gens vivre leurs vie
Descendre et monter des bus Attendre leurs correspondances
Leurs yeux traversaient mon teint gris Ils ne me voyaient plus A chacun ses souffrances
Tu sais, j’avais un banc tendre et bavard Ou c’est du moins c’que j’voulais croire Le banc ne m’a jamais parlé d’sa vie
D’ailleurs même les gorgées d’alcool N’ont pu changer cette évidence
Pourtant deux yeux verts m’ont souri (…)
Je nous souhaite des petits plaisirs
et de grandes passions
de longs et tendres câlins
des rires écarlates à foison
de raviver les bons souvenirs
de flâner ça et là sans raison
d’être guillerets dès le matin
en profitant de chaque saison
Je nous souhaite une force démesurée
pour (…)