Quelques centimètres de bonheur sont tombés hier. Si rares en ce pays. Il n’en fallait pas plus pour m’entrainer dans une randonnée forestière, écoutant les pas croustillants, foulant le sol vierge, croisant les marques de sabots de chevreuils ou de trainées bondissantes de lièvres.
Dans ce pays si prompt à râler à la moindre petite précipitation, à la moindre paralysie des voitures, y a-t-il meilleur spectacle pour les sens qu’un voyage au cœur de la blancheur ?
Alors partons, prenons les chaussettes en laine, les chaussures de neige [1], le petit sac à dos avec les cartes et la boussole, les laisses des deux chiens qui partagent les sentiers, la bonne humeur et deux caches-cols qui accompagnent le bonnet.
Présentations sous la neige
Voici la maison écologique des parents qui me supportent encore !
Roxane, la chienne trufficultrice, mais qui préfère les promenades au travail (comme c’est étrange !)

Ascott, son copain, jeune et fougueux, il court comme un lévrier, mais il est bien plus joli !
Les chênes truffiers, sous la neige, ça donne ceci :
Escapade
Et chaque pas que tu feras sera une pure extase...
Faut-il se retourner, après un départ pour regarder s’éloigner son lieu de vie ? Ah, tout de même, voyons ce que ça donne :
Les chemins et sentiers, la longue marche, les beautés, les glissades, les crissements, les rayons de soleils parfois, le vent glaçant au retour, le verglas, l’eau du ruisseau, la découverte encore de nouveaux sentiers, traverser la forêt, apprécier la neige fixée sur les branches, rire de Roxane qui s’arrête régulièrement pour arracher les glaçons qui se fixent à ses pattes, avancer, sentir, ressentir, être heureux. voilà ce que donne une belle promenade.
Qui se cache ici ?
Qui s’agace de la glace ?

Au cœur d’un chemin, ouvrir la voie...
Et à la source, découvrir l’eau qui coule encore...
Puis il faut bien penser à rentrer. Rejoindre la chaleur, se réchauffer auprès du poêle de masse, et digérer toutes ces merveilles, doucement...