Corps Céleste

, par Matthieu Marcillaud

Il est des aurores où l’âme vague, ondule et s’exalte en une salsa sauvage suivant les courbures délicates des rayons écarlates.

Il est des siestes enchanteresses, puisant l’amour dans le zéphyr où l’astre ardent à son zénith offre un bonheur cosmopolite.

Il est des soirées constellées où une étoile luit si fort dans le coeur tendre de l’esprit qu’elle berce à elle seule un homme et sa folie.

Mais nul corps céleste à présent n’oserait détourner mon regard qui patiemment cette nuit s’est posé sur vous plus que sur les infinis.

Car les rimes colorées et les vers gentils dévoilés dans mon ciel par vos fondant murmures subliment la poésie tel un fruit bien mûr.

Et je n’oublierais, douce fleur choyée, tous ces mots parsemés qui gardent de la prairie le parfum où vous les avez cueillis.

Vous, ange des lettres et papillon de vie, femme chatoyante aux éclats d’améthyste, votre beauté d’artiste ravive mes rêves utopistes.

Matthieu Marcillaud
16 février 2006,
A mon bureau,
Angoulême.