Ô levez vous par bruine nocturne
Lorsque l’astre d’or abreuve l’autre face
Quittez votre cocon, marchez sans volte-face
Et respirez la ville en son silence de lune.
Au fil des pavés faites-vous le complice
Des vents sifflotant aux poumons citadins
Ces parfums fleuris par les bois mitoyens
Qui colorent les rues de tropicales délices.
Epousez l’air courant sous vos pas mélodieux
~~ Adorez-le, faites un compère ~~
Car au ronron fruité de la brise éphémère
Succède le hénissement des autos demi-dieux.
Ainsi l’aube qui s’élève, si séduisante, si grâce,
Réveillera le balai des maudis chars cancéreux
Et vous tousserez rauque des propos venimeux
Sur leurs conducteurs qui vous enfument hélas.
Matthieu Marcillaud
12 janvier 2006
Dans le Train Angoulême-Ruffec
Après avoir traversé le réveil de bruine d’Angoulême à vélo asphyxié par les autos.