La vallée

, par Matthieu Marcillaud

Quelle était verte ma vallée
Qu’il était rapide mon balai
Lorsqu’il traversait cette contrée.

Chevaucheur agile dans ce rêve fasciné
J’explore le pays des songes émerveillé
Par l’imaculée nature que mon âme peut imaginer.

Un léger vent me déviait vers un village illuminé
Non par le soleil orangé ou par une lanterne électrisée
Mais par les pensées fraternelles des hommes qui y habitaient.

Tous se connaissaient,
Tous se respectaient,
Tous partageaient leur bonheur de vivre cette amitié.

Mon balai frémissait de l’harmonie de cette société
Nul n’était asservi, nul ne s’y épuisait
Ils vivaient par l’art, cultivaient la simplicité.

Au détour d’une hutte un enfant m’aperçut pleurer
Il avait compris que mon monde n’était pas à envier
Et que seuls les grands rêveurs pouvaient s’y échapper.

P.-S.

Marcimat,
21 janvier 2005,
Sur les bancs d’une école publique,
Mornac (vers Angoulême).